Le tribunal correctionnel de Niort se penchera, le vendredi 11 avril 2025, sur le cas d’un ancien sapeur-pompier d’une caserne du sud des Deux-Sèvres : ce père de famille est jugé à cause de son comportement aux dépens de six de ses collègues femmes.
Il avait été jeune sapeur-pompier, avant de devenir volontaire et sous-officier : un ancien soldat du feu d’une caserne du sud des Deux-Sèvres est convoqué, le vendredi 11 avril 2025 à 13 h 30, devant le tribunal correctionnel de Niort. Ce trentenaire devra répondre de quatre délits différents, commis sur six de ses ex-collègues entre le milieu des années 2000 et le début de l’année passée.
On parle ici d’agressions et de harcèlement sexuels, parfois perpétrés par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Ce primo-délinquant, qui a reconnu les faits durant les procédures administrative comme pénale, encourt jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
Sous contrôle judiciaire
Les gendarmes avaient interpellé ce père de famille dans le courant du dernier mois de février sur son lieu de travail. Placé en garde à vue dans la foulée, il avait ensuite été déféré au parquet de Niort, qui lui avait remis une convocation sur procès-verbal devant la justice : elle permet au procureur de la République de faire juger une personne qui a commis un délit dans un délai maximum de six mois.
L’ancien sergent comparaîtra libre : le juge des libertés et de la détention l’avait placé sous contrôle judiciaire. Une mesure comprenant des interdictions, comme celles d’entrer en contact avec les parties civiles ou de se rendre à son ancien centre de secours, ainsi que des obligations, par exemple celle d’entamer une démarche de soins.
Le Sdis 79 partie civile
Le mis en cause a été radié à vie du corps des sapeurs-pompiers. Pendant près de deux décennies, il aurait multiplié les mains aux fesses et sur la poitrine de ses victimes, entrant dans le vestiaire des femmes sans frapper quand elles se changeaient… Lui sont aussi reprochés des courriels et des SMS au contenu déplacé, lui qui sévissait également via une application de messagerie instantanée.
Ce natif de Vendée sera défendu par Me Olivier Martinez. Quant aux parties civiles, elles seront conseillées par Me Gaëlle Kerjan, à l’instar du service départemental d’incendie et de secours. Sollicités, les deux avocats réservent leurs commentaires pour les débats du jour.
Par Aurélien DOUILLARD – La Nouvelle République