Presse
A la Une

Sirènes et fumigènes : des pompiers manifestent à Mont-de-Marsan

Une cinquantaine de pompiers ont manifesté ce mardi à Mont-de-Marsan, pour réclamer de meilleures conditions de travail et des embauches. Ils menacent d’une grève, en mai, s’ils n’obtiennent pas satisfaction d’ici-là.

Ils ont allumé des fumigènes et fait retentir des sirènes pour se faire entendre : une cinquantaine des pompiers ont manifesté ce mardi 16 mars à Mont-de-Marsan devant l’hôtel de préfecture et l’hôtel du Département. Le rassemblement était organisé à l’appel de plusieurs syndicats pour réclamer des effectifs supplémentaires, une revalorisation salariale et du nouveau matériel, notamment un “habillement digne de ce nom pour tous les agents et notamment les recrues“.

    On est à la limite que ça craque

    Il ne s’agit pas du premier mouvement du genre : en 2019, à la suite d’une longue grève, des avancées avaient été obtenues sur la question des effectifs des pompiers dans les Landes. Aujourd’hui, plusieurs syndicats estiment qu’il faut aller plus loin. “Dans les Landes, nous avons les mêmes effectifs qu’en 2016 alors que le nombre d’intervention a augmenté de 25% sur la période. Il est impossible de faire toujours plus avec moins” dénonce Nicolas Iung, de l’Union CNT-CGT. “On est à la limite que ça craque, on demande d’avoir des moyens humains pour réaliser nos missions en tout sécurité” ajoute Frédéric Gardin, représentant du syndicat SNSPP-PATS.

    Depuis plusieurs années, les pompiers font face à une très forte augmentation du nombre d’interventions, liée à la hausse de la démographie dans les Landes et à des sollicitations plus fréquentes. Or, dans le même temps, le nombre d’effectifs n’a pas été augmenté en proportion, un constat établi par la cour régionale des comptes. Dans un rapport, elle note que, si en 2011 on comptait 1 pompier professionnel pour 1500 habitants dans les Landes, on ne comptait plus en 2016 qu’1 pompier pour 1620 habitants.

    Des interventions supplémentaires à cause du Covid-19

    Ces derniers mois, la situation s’est encore plus dégradée à cause de la crise épidémique. “Nous intervenons régulièrement chez des gens qui ont des suspicions Covid-19 ou qui ont été testés positifs et dont l’état se détériore” explique Sébastien Escoffier , représentant de l’organisation syndicale FA/SPP-PATS, ce qui implique, selon lui, des temps d’intervention multipliés par trois, en raison du protocole strict à respecter qui “prend énormément de temps“. Les pompiers n’ont, pour autant, touché aucune prime Covid pour ce travail supplémentaire.

    Via
    France Bleu Gascogne
    Source
    Renaud Biondi-Maugey
    Afficher plus

    Laisser un commentaire

    Bouton retour en haut de la page
    error: Content is protected !!
    × Comment puis-je vous aider ? Available from 09:00 to 17:00 Available on SundayMondayTuesdayWednesdayThursdayFridaySaturday