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Pourquoi les pompiers quittent la Meuse

Sous couvert d’anonymat, plusieurs pompiers professionnels confient pourquoi ils quittent le département. Et c’est souvent à contrecœur.

Ils veulent que les choses soient claires : « Nous ne partons pas à cause des chefs de centre de Bar-le-Duc ou Verdun, bien au contraire. Ils nous ont toujours soutenus, toujours respectés. » Sous couvert d’anonymat, plusieurs pompiers professionnels confient pourquoi ils quittent le département. Et c’est parfois à contrecœur, comme pour Thomas*, un jeune sapeur sur le départ : « Je suis meusien. Si le salaire était le même ici, je resterais, c’est sûr et certain. »

Quant à Christophe*, c’est le manque de visibilité de carrière qui le pousse à prendre un poste dans un autre département, après 15 ans de bons et loyaux service en Meuse. « Au SDIS 55, il n’y a pas de règle. On ne sait jamais quand on va monter en grade. Là où je vais, on obtient des postes au mérite, en passant des examens… »

Évidemment, d’autres partent aussi pour des raisons personnelles ou familiales. Comme Maxime* par exemple , qui tempère : « Mais il est clair que là où je vais le salaire est plus haut. J’aurais davantage réfléchi si on me proposait autant ici. »

En revanche, et ce qui a été très mal vécu et considéré comme un gros manque de considération, c’est qu’aucun membre de la direction n’a pris contact avec les pompiers sur le départ pour en demander les raisons. « On pensait qu’on aurait pu en discuter. »

Pour les collègues qui restent, c’est dur : « En 6 mois, nous perdons huit pompiers compétents rien que sur Verdun. À la place, nous aurons deux contractuels : des nouveaux qu’il va falloir former », souligne Patrick Seguin.

 

*Les prénoms ont été modifiés

Source
L'est Républicain
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