Endetté, en raison d’une condamnation pour agression sexuelle, ce jeune étudiant également pompier avait dérobé 7 000 € à la caserne de Ouistreham (Calvados). Il était jugé, ce mardi 23 février, à Caen.
« Mon acte, irréfléchi, est impardonnable. » Un pompier volontaire de 30 ans sanglote, mardi 23 février, dans le box du tribunal judiciaire de Caen. Dans la soirée du dimanche, il a fait main basse sur une enveloppe, contenant 7 000 € dont 4 000 € en liquide, dans le dos de ses collègues de la caserne de Ouistreham qui, depuis six ans, lui font confiance.
Cet argent est le fruit de la vente des calendriers. Comment cet étudiant méritant, en sixième année de médecine, a-t-il pu basculer ? Jusqu’alors, il s’est surtout distingué pour son sens du service, comme infirmier intérimaire ou veilleur de nuit dans une résidence pour seniors. « Il avait une obsession pour l’argent, remarque le trésorier de l’Amicale des pompiers de Ouistreham. Il ne parlait jamais de ses dettes. Dommage. On aurait pu l’aider. »
Deux mois aménageables
Le jeune pompier s’est bien gardé d’ébruiter sa condamnation, en 2019, à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour agression sexuelle sur mineurs par la cour d’appel de Montpellier (Hérault). Les faits remontent à 2010, alors qu’il officiait comme moniteur de vacances, dans le sud de la France.
Il porte, aujourd’hui, un bracelet électronique et doit 15 000 € à ses jeunes victimes. A-t-il trahi la confiance de la justice, en formant, dans la banlieue de Caen, de jeunes sapeurs-pompiers au secourisme, alors qu’il avait interdiction d’entrer en contact avec des mineurs ? Non, a estimé le tribunal, au bénéfice du doute. Le parquet avait requis son incarcération pour un an. Le tribunal s’est montré plus clément, en le condamnant à deux mois de prison qui pourront être aménagés.